mardi 21 février 2012

De l'éducation au bien parler

Ce weekend, j'ai lu l'introduction de Dis maman, pourquoi on peut pas dire merde? de Joseph & Caroline Messinger (merci maman! ça a l'air super intéressant!) et pffff... J'ai "juste" l'impression que je dois complètement réapprendre à parler. Le déminage des bombes à retardement que représentent les mots grossiers et le fait que l'enfant soit une éponge, ça va, je comprends! Mais ça se complique avec l'enjeu d'éviter les discours polluants. Hein? Quoi? Ces discours polluants font référence à l'enfant (... et donc à l'adulte qu'il deviendra ou à celui que nous sommes!) qui parle à l'imparfait (je voulais) mais aussi au conditionnel (je voudrais) ou pire encore, au conditionnel passé (j'aurais voulu); à l'enfant qui ne parle que sur le mode du "il faut", "je dois", "je vais"; ou à celui qui s'exprime sur le mode interro-négatif (je ne peux pas faire ci ou ça?). Les auteurs traitent aussi de l'enfant surmené, embrigadé dans un agenda de ministre qui ne lui laisse aucun temps libre, (...) un enfant qui ne fait pas appel à son esprit d'initiative (p. 19).

J'ai par exemple trouvé ce passage terrible et à la fois fort éclairant:
L'imparfait de l'indicatif est par définition un temps non parfait, il identifie l'enfant "je voulais" qui conjugue son futur au passé. Cette formulation régressive appartient à un enfant bloqué au premier stade, celui de la mémoire verbale du souvenir. Il lui est interdit d'affirmer ses envies/désirs. Mais il peut les exprimer en se dissimulant derrière une concordance des temps qui se conjugue à l'imparfait de l'indicatif. La demande imparfaite est effaçable puisqu'elle ne s'affirme pas. (...) Si votre enfant utilise souvent l'imparfait, c'est un enfant qui regarde son présent dans le rétroviseur. Vous n'êtes pas nostalgique? Mais alors d'où provient cette formulation régressive qu'adopte si régulièrement votre enfant? Une formule de politesse dites-vous? Drôle de politesse, en vérité, qui empêche les rêves de se réaliser, le futur d'exister. (...) Votre enfant avance dans la vie à reculons. (p. 17)

Gloups. La conclusion de ce rapide avant-propos est d'apprendre à l'enfant à s'exprimer sur le mode du "je veux" (disons "je veux s'il-te-plaît"!).
Pour pouvoir s'affirmer, il est indispensable de conjuguer sa vie au présent de l'indicatif (...). L'enfant qui s'exprime au présent de l'instant qu'il vit est souvent mal perçu par les adultes. Il s'affirme. On lui en fait la remarque tellement souvent qu'il finit par adopter les codes de ses mentors. Ce faisant, il se sent forcé de remiser sa personnalité au placard pour ne pas perturber ces grandes personnes qui rêvent leur vie au lieu de vivre leurs rêves. Ne permettez pas cette pollution majeure dont votre enfant est la première victime. (...) Expliquez-lui que le conditionnel est un temps écrit au crayon de papier. On peut le gommer. Ce qui est conjugué au conditionnel n'est jamais réel. Ce qui est conjugué à l'imparfait est déjà dépassé; ce qui est conjugué au conditionnel passé (...) n'est qu'un rêve sur pied. (pp. 20-21)

Mais encore:
L'enfant ambitieux construit son présent en fonction de son devenir. Il jalonne son présent. (...) Il est en prise directe avec son devenir. Il investit l'être dans le faire, le rêve dans l'action. Sa vision du futur repose entièrement sur la réalisation de son Moi, ici et maintenant. (p. 21)

Pfiou... Moi qui étais ressortie d'un bouquin sur le bilinguisme complètement gonflée de fierté, à la fois d'être dans le bon et de voir mon petit devenir un sacré causeur dans deux langues, me voilà à nouveau dans le questionnement !

Et puis cet article aujourd'hui dans la presse belge, qui fait aussi référence au bilinguisme et au fait qu'à 2 an, un enfant est censé connaître (dire? utiliser?) 310 mots... Tiens, ça me donne envie de faire une liste, histoire de.

Mais à part, ça, les deux leçons du weekend ont été que:
- Le développement de la logique et la recherche de solutions permettant de se faciliter la vie sont vraiment des choses fascinantes chez le petit d'homme (nous sommes en pleine passion du Livre de la jungle). Exemple: G. prend du bout des doigts un livre, puis il en prend un 2e de l'autre main et se rend vite compte qu'il ne pourra pas aller très loin sans les laisser tomber. Alors il en dépose un par-terre, puis dépose le second sur le premier, ajuste sa petite pile, prend les deux livres des deux mains et s'en va tout fièrement. Tout ça sous mon regard ébahi. Pas tant que ce coup de génie (!!) soit celui de mon fils. Mais ça me semble tellement fascinant que ça sorte "tout seul" de sa petite tête.
- G. est dorénavant un bâtisseur de châteaux, avec le détail surprenant qu'il place systématiquement un escalier à l'avant et à l'arrière de ses oeuvres.


lundi 20 février 2012

Bon Carnaval !

Ici, le Carnaval n'aura lieu que dans trois semaines et nous serons alors à ... Bruxelles. Encore loupé cette année. Les confettis ressemblent d'ailleurs plutôt à ça :


Après un samedi ensoleillé et presque printanier, et un dimanche mouillé et plutôt automnal, nous avons eu un lundi matin sous la neige, qui a fondu au fil des heures et a fait place à de grands vents. C'est à plus rien n'y comprendre...

lundi 13 février 2012

Leçon de piano et calories

Quoi de mieux, pour terminer un (nouveau) dimanche glacial qu'un fantastique strudel au yahourt et une leçon de piano? Ce n'est pas notre nouvelle déco mais notre cantine de fin de weekend, la Poushe Strudelhaus. C'est délicieux, on s'y sent bien, on a l'impression d'être invité dans le salon d'une grand-mère bienveillante, il y a des coffres à papier et crayons pour les petits et G. adore y exercer ses talents de musicien, danseur et dessinateur tout à la fois!

mercredi 8 février 2012

Dans un mois...

... mon petit canard aura 2 ans. Aujourd'hui, je peux encore compter en mois mais après 24 mois, j'imagine qu'on arrête, non? Et du coup, bientôt fini le rayon bébé qui fait des pyjamas bien plus drôles que le rayon des plus grands.
... notre maison belge sera enfin vendue. Les caisses, meubles, outils, etc., enfin triés, rangés, donnés, vendus. Fini les citernes de mazout à surveiller à distance, le courrier qu'on accumule et qu'on laisse traîner des mois avant de l'ouvrir et de soupirer longuement. Des dossiers seront enfin définitivement classés et nos esprits plus légers. Et on pourra alors véritablement profiter de Bruxelles comme de vrais touristes et avoir de nouveaux projets en Suisse.
... on sera plus proche du printemps! Cette vague de froid commence à me rendre dingue (et encore, je crois que ce n'est pas si froid que ça, à Zurich). Difficile de sortir plus de 15 minutes avec le schtroumpf. Et les plaines de jeu indoor sont prises d'assaut (et puis de toute façon, rien qu'à l'idée de devoir m'y rendre, j'ai froid). Sans parler des virus ramenés à chaque petite sortie (et qui m'a privée de crèche la semaine passée).
Dans un mois, donc... Mais comme les prochaines semaines vont être chargées!

lundi 6 février 2012

Spectale et pensée profonde de grand froid

Ce qui est marrant lorsqu'on a des températures avoisinant les -10°C, c'est que dès que ça remonte un peu, genre -6° ou -5°C, on m'entend dire des trucs insensés comme ah, il fait bon, le temps s'est un peu réchauffé. Je suis drôle, quand je veux ;-)

jeudi 2 février 2012

Sainte Crêpe

À la Chandeleur, l'hiver se meurt ou prend vigueur...

Ici, comme chez vous certainement, c'est plutôt la seconde partie du dicton qui se vérifie. Il fait très très froid, il neige, G. s'est enrhumé en faisant de la (non) luge* et ô malheur! ô désespoir! je n'ai presque plus de farine. Notre Chandeleur risque d'être limitée à 3 crêpes... Savourez bien les vôtres!


 * La luge de salon, ça, ça l'éclate vraiment. Mais pas dehors. Alors du coup, ce sont les parents qui ont rentabilisé l'achat ;-)