mardi 31 mai 2011

Au soleil, sous la pluie ...

Après plusieurs jours de chaleur et beaucoup d'éternuements dus au rhume des foins...


Dimanche

... une bonne petite pluie pour nettoyer tout ça, comme ça fait du bien !


Aujourd'hui

(en ce moment j'écoute Daan
sur fond de bruit de voitures sur route mouillée)

vendredi 27 mai 2011

Les jumeaux Thalwil

Peut-être que, comme Ötli, vous vous êtes demandés d'où venait le nom des jumeaux rencontrés ... Peut-être même que vous aurez google-lisé Thalwil. Et aurez donc appris que c'est un village sur le lac de Zurich.

Au départ, il y eut une souris, non, que dis-je, un petit bonhomme de 5 mois en vadrouille avec ses parents à Zurich l'été passé. À la recherche de leur futur chez-eux. Leur hôtel, bien sympa, avait déposé une souris dans son lit de voyage (lit qu'il n'a évidemment pas défait, vu que c'est bien plus confortable un lit d'hôtel de grands, mais là n'est pas la question). Après s'être interrogés sur la nature du geste (un cadeau? un piège comme les frigo-bars?), les parents ont décidé de travestir la souris, au cas où elle aurait à quitter l'hôtel incognito. Un petit coup de ciseaux et hop!, plus de jolies moustaches. Et à la poubelle le T-shirt promotionnel de l'hôtel (pas la poubelle de l'hôtel, tout de même, on a un brin d'éducation).

À défaut d'une grande imagination, la souris rasée de près a reçu le nom de son village: Thalwil. Village d'adoption, du moins, vu que l'histoire ne nous dit pas si la souris est bien née là, où s'il s'agissait d'une expat elle aussi.

Très vite, miss Thalwil est devenue le souffre-douleur, la BFF*, la victime consentante de prises de catch de notre petit gars. Toujours souriante, la brave.



Puis, toujours à la recherche de leur futur chez-eux, la petite famille est retournée une deuxième fois au même hôtel. Et voilà-t-il pas qu'on reçoit une nouvelle souris, mêmes moustaches brillantes et même T-shirt immonde. Presque pareille, la coquine, si ce n'est un museau très légèrement de travers et quelques grammes en plus - mais ça lui va à ravir. Dans l'angoisse que l'hôtel se rappelle notre fuite avec la première souris, et à nouveau en prise avec la parano, re-coup de ciseaux, re-déshabillage et nous voilà avec une copie conforme de Thalwil dans les bagages. Un temps, indignes parents que nous sommes, nous les avons surnommées Thalwil 1 et Thalwil 2 (malgré mon traumatisme d'avoir été appelée Sophie-la-brune face à une Sophie-la-blonde, en classe, à 10 ans).




Les deux demoiselles faisaient leurs vies en toute autonomie, l'une dans le lit, l'autre dans le parc. Jusqu'au jour où on les a mises côte à côte. La tête de notre petit! Nous les avons alors baptisées les jumeaux Thalwil. Allez comprendre pourquoi la révélation de leurs liens de sang s'est accompagnée d'un changement de sexe... Depuis lors, nos souris transgenres vivent en parfaite harmonie et profitent de la vie, comme vous l'aurez constaté dans le billet précédent ;-)

* Best Friend Forever

(Et j'écoute Dizzy Gillespie)

jeudi 26 mai 2011

Lire, to read, leer

Dans l'ordre de leur apparition dans ma vie, et au risque de faire des oubliés, voici un top de mes auteurs et auteures préférés. En général, quand un de leur roman me bouleverse, j'ai tendance à me plonger dans tous les autres, à la recherche du même sentiment d'admiration totale. Sentiment que je retrouve rarement. Mais j'aime l'idée d'approcher leur Oeuvre et d'y retrouver les mêmes thématiques dominantes, bien que je sois incapable d'y déceler les évolutions ou d'envisager une analyse de l'ensemble (ce qui n'est pas mon but lorsque je lis). Je suis aussi très généralement incapable de me souvenir précisément de l'histoire, des noms des personnages, de l'intrigue ou des détails qui ont fait qu'au moment de la lecture, ce fut impactant. Mais le souvenir des sentiments ressentis, des images de moi lisant partout, n'importe quand, font qu'ils sont mes must, sans hésiter.

Leurs points communs: une capacité très aiguë à décrire les rapports humains (surtout les rapports hommes-femmes), l'engagement politique et le rôle des villes dans la vie des gens. Paris, Madrid, Barcelone, Lima, Santiago du Chili, Antigua au Guatemala, New York, Chicago, San Francisco, Moscou, Saint-Pétersbourg, Edimbourg, Stockholm... Les bouquins n'ont pas leur pareil pour me donner envie de voyager.

J'ai aussi une petite obsession pour le style "chroniques" dans les grandes villes nord-américaines et une fascination hors norme pour ce qui s'y passait pendant les années '70 et '80. Si vous avez des titres à me suggérer, je suis preneuse!

C'est parti:

Simone de Beauvoir: l'auteure de mes 16 ans (L'Invitée) et à mes côtés depuis lors. Avec mon roman préféré, Les Mandarins (deux tomes). Ou la révélation qu'il n'y a pas un seul modèle de vie, d'amour, de couple, de famille, qu'on reste maître de son destin quel que soit le contexte, qu'on peut être heureux lorsque le monde est sens dessus-dessous et qu'au contraire, on peut souffrir lorsque la vie semble tout nous offrir.

Gabriel García Marques: Cent ans de solitude, commencé trop tôt vers 15-16 ans et abandonné, repris vers 20 ans et dévoré avec passion, que je voudrais lire en espagnol... Un souvenir de chaleur, de poussière, de grandes lignées où tous les hommes ont plus ou moins le même prénom. Qui a déterminé beaucoup de fantasmes que j'ai eu sur le continent latino-américain (et qui ont bien été démontés depuis!).

Almudena Grandes: j'en reparle dans le prochain Corner view, patience...

Lucía Etxebarría: première lecture en espagnol, une merveille d'humour (surtout Amour, prozac et autres doutes) et d'écriture féminine et féministe. Tiens, j'ai laissé passer ses derniers romans, faut que je me rattrappe!

Mario Vargas Llosa: mon premier contact avec le Pérou, violent, très violent, puisqu'il s'agissait de Lituma dans les Andes. Qui commence quand même avec l'assassinat d'un couple d'Européens, à coups de pierres par des paysans. Sur fond de croyances ancestrales, d'inégalités, d'incompréhension. Après j'en ai lu d'autres, moins traumatisants! Je reviendrai plus tard sur MVLL comme on écrit dans la presse péruvienne. Péruvien universel (un concept en soi) par excellence, prix Nobel, un dieu vivant ou presque (même s'il déconne un petit peu à l'approche du 2e tour de la présidentielle au Pérou), l'élégant monsieur qui occupe (en espagnol et en français) un grand espace dans notre bibliothèque mérite bien à un billet à lui.

Marcela Serrano: Nosotras que nos amamos tanto, Antigua vida míaEl albergue de las mujeres tristes. Ou le Chili, ses femmes et leurs amitiés sur fond de lutte pour la démocratie, ses lacs et ses montagnes.

Gioconda Belli: La mujer habitada. Ou l'envie de croire qu'il y a quelque chose après la mort, que les êtres qui s'aiment poursuivent leur amour en se réincarnant en fruits et en colibris.

Tolstoï: jamais lu à l'école, j'ai découvert Anna Karenine il y a 3 ans. Somptueux. Le dialogue de la rencontre entre Anna et Vronski dans le train, la tension, les regards, arrghhh, j'en ai encore des frissons. Et puis Kitty et Levine, tellement touchants. Tiens, j'y pense, mais c'est Muriel Barbery et son Élégance du hérisson qui m'ont conduite à eux...

Siri Hustverdt: j'en ai déjà parlé .

Nuala O'Faolain: son précieux Best Love Rosie (d'autant plus précieux qu'il m'a été offert par une amie qui m'a dit "j'ai pensé à toi, ça va te plaire"). Qui m'a donné envie d'avoir déjà 60 ans, de trouver la richesse de la vie en moi, d'avoir une petite maison en ruine au bord de l'eau et qui enseigne qu'il n'y a pas d'âge pour le changement, l'amour, l'amitié et les surprises.

D'autres auteurs ont, à mes yeux, un art d'écrire moins poussé ou rafiné; mais une capacité à conter qui m'a rendue dingue, m'entraînant plusieurs fois jusqu'aux petites heures du matin, me faisant lire debout dans la cuisine en attendant que les pates cuisent, me rendant dépendante et obsessionnelle, monomaniaque : Stieg Larson et Millenium, Camilla Lackberg et les enquêtes d'Erika, Amistead Maupin et ses Chroniques de San Francisco, Frank et Vautrin et Les aventures de Boro, reporter photographe, Donna Tart et Le Maître des illusions, Caleb Carr et L'aliéniste et L'ange des ténèbres

Et puis aussi d'autres bouquins qui m'ont marquée, mais que je n'emporterais pas nécessairement sur une île déserte, même si j'en ai gardé le souvenir d'une lecture heureuse, fascinante :

Jack Kerouac: Sur la route, Les anges vagabonds, Sartori à Paris
Stendhal: Le rouge et le noir
Camus: La peste, L'Étranger
Sartre: Huis clos
Boris Vian: L'écume des jours
Marguerite Duras: L'amant
Barbara Kingsolver: L'arbre aux haricots et Les cochons au paradis (et sa description de la sensation des petits pieds et des petites mains d'un bébé qui s'agrippe à sa mère m'a donné envie de connaître ça).
David Lodge: Un tout petit monde.
Tomas Eloy Martinez: Santa Evita (ou l'histoire de la dépouille d'Eva Perón, complètement dingue).
Alfredo Bryce-Echenique: L'amigdale de Tarzan, Un monde pour Julius (et tant d'autres qui m'attendent...).
T.C. Boyle: America (ou l'injustice et les inégalités marquées dans l'organisation géographique et urbanistique en Californie).
Tom Wolfe: Le bûcher des vanités.
Russel Banks: American Darling (bien que sa description de la sensualité féminine soit complètement à côté de la plaque, genre le gars qui prend ses fantasmes pour la réalité).

Parmi les bouquins que je n'ai pas pu finir (La guerre et la paix étant hors jeu vu que je VAIS le terminer):

American Psycho de Brett Easton Ellis: au moment où il décrit comment on arrache un oeil, je me suis dit qu'il était temps d'arrêter les nausées! Cela dit, on y trouve un dialogue hallucinant sur des cartes de visite et des descriptions minutieuses de fringues, chaussures, bretelles, etc. d'un Golden boy de Wall Street dans les '80. J'ai ressenti aussi un drôle de malaise en lisant Lunar Park (complètement délirante, cette fiction) mais j'ai tenu jusqu'à la fin (hyper décevante cela dit). Les lois de l'attraction et Moins que zéro m'ont bien plu, par ailleurs.

Traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes Russes, de Gary Shteyngart. Arrêté par paresse, abandonné pour un autre, jamais repris tandis qu'il prenait la poussière. Pourtant, je crois que c'est vraiment drôle. Je vais réessayer.

Bon, bien entendu, je suis sûre d'avoir oublié plein de bons bouquins. Je vous préviens si je me souviens d'autres bonnes lectures!

Et bonne journée à vous.

(dans mes oreilles: Pure FM online, car la RTBF est en grève
et il n'y a que de la musique, génial!)

mercredi 25 mai 2011

Corner view - "Favorite fiction" (histoire préférée)

 ("non virginal english" version below)

Le Corner view, c'est un projet de Jane qu'on retrouve pour l'instant sur le blog de Francesca. L'idée est de lancer une thématique chaque mercredi et ceux qui sont inspirés offrent leur "vue" depuis leur "petit coin du monde".

Oh la la, je n'ai pas une histoire préférée. J'ai aimé un grand nombre d'histoires: des bouquins, des films, des séries, des scènes, des petites histoires que je m'inventais avant de dormir... Et puis chaque fiction est tellement liée à un moment précis et à des humeurs particulières, que ça m'est vraiment impossible d'en retenir une. Alors je fais plutôt des tops 3, qui sont vite devenus des tops 5 puis des tops 10 (pour les bouquins, ça viendra dans un autre billet...).

Un exemple.

Dirty Dancing n'est définitivement plus ma fiction favorite mais je dois reconnaître que j'ai dû voir ce film au moins 15 fois quand j'avais 14 ans. À l'époque Patrick "Johnny" Swayze avait 36 ans, mon âge aujourd'hui et celui de mon père alors. C'est dingue! Incroyable.




Peut-être que mes histoires favorites sont celles que j'invente sur le moment...


Le footballeur péruvien Farfán faisant une passe au Chaperon rouge

Zorro, son cheval et le loup trader
copains comme cochon après avoir bu des Krieks

Les jumeaux Thalwil profitant de l'été

Belle journée à vous!

*

OMG, I don't have one favorite fiction. Actually, I loved a lot of fictions: books, movies, TV shows, movie scenes, little stories I invented before falling asleep...
Also, each fiction is so related to a certain moment and a special mood, that it is almost impossible to me to pick out only one. Then, I establish my top 3, which became quickly my top 5 or my top 10 (let's talk about books soon, in another post).
An example.
Dirty Dancing is definitely not my favorite fiction anymore but I must admit I should have seen it at least 15 times when I was 14. Then, Patrick "Johnny" Swayze was 36, my age and then, my father's age. Boy oh boy!  Unbelievable.
Maybe my favorite fictions are the ones I invent right here, right now...
Have a lovely day!

mardi 24 mai 2011

Comme un air de vacances (... studieuses)

Hier et avant hier ont été des journées parfaites. Longues tout d'abord, débutées très tôt. Et puis bien remplies.

Avec des moments à moi... J'ai enfin piqué la dernière couture d'un tour de lit entamé il y a quatre mois (à concurrence d'une demi heure par-ci, par-là, ça n'avançait pas vite) :


J'ai aussi terminé un autre Siri Hustvedt, pas mal, pas incroyable mais toujours super bien écrit, ce qui m'a donné envie de le lire jusqu'au bout (je suis la championne des livres qui traînent des mois au pied du lit, ou qui finissent abandonnés, tout simplement). C'est débile, mais ça m'a énervée que The sorrows of an American soit traduit par Élégie pour un Américain. Pourquoi faire dans le compliqué? Heureusement que les couvertures de la collection sont magnifiques et donnent envie d'ouvrir le bouquin.

Je viens seulement de réaliser que les deux couvertures ont la même thématique
 (sans aucun rapport avec le contenu, cela dit)

Une phrase soulignée, comme un écho à de nombreuses années passées à m'excuser de ne pas être exhaustive :

"Son mal était de ceux qui rongent les intellectuels: l'inlassable désir de maîtrise. Chronique et incurable, il affecte ceux qui aspirent à un univers raisonnable." 

Et, suite logique, j'ai (enfin) eu une petite rechute d'aspiration à un univers raisonnable et je me suis replongée dans un projet à finir depuis... plus d'un an (no comment, no picture, les personnes qui se reconnaîtront lâcheront peut-être un ouf de soulagement).

Avec des moments à nous... Enfin un vrai week-end, où l'on s'est trouvé tous les trois, chez nous, en même temps! On a fait le premier barbecue de l'année, ce qui symboliquement ouvre l'été. On a vu des copains. Bu du rosé. Déplacé en urgence la table lorsque la pluie est tombée d'un coup (et les bronzeurs en maillot se sont juste abrités sous les arbres en attendant que ça passe). Invité d'autres copains à nous rejoindre. Mangé la meilleure tarte aux fraises du monde (au moins).


On a enfin trempé nos pieds dans le lac...

Retour du badi (bain public)

Deux journées remplies de "enfin", en fait!

Et cette petite bestiole, pour vous souhaiter une belle journée!



(la bande son du jour : Miles Davis, les Beatles et Etienne Daho) 





mercredi 18 mai 2011

Corner view - "Room" (chambre)

("non virginal english" version below)

Le Corner view, c'est un projet de Jane qu'on retrouve pour l'instant sur le blog de Francesca. L'idée est de lancer une thématique chaque mercredi et ceux qui sont inspirés offrent leur "vue" depuis leur "petit coin du monde".

Pièce. Chambre. Ma chambre. Après un long mois passé au milieu de valises à faire et à défaire, entre Lima, Zurich et Bruxelles, quel bonheur de retrouver ma chambre. Mon lit, en fait.


Profiter de nouveaux draps et ajouter un nouveau venu, tout doux.

Merci chère L. !
Pièce. Espace. À moi. 

"Une femme doit avoir de l'argent et une pièce à elle"

Le rêve ultime de nombre d'entre nous. Pour y écrire, lire, penser, coudre. J'y aurais du temps pour moi et j'y mettrais du rose, plus ou moins banni des autres pièces. Alors à défaut de pièce à moi et de rose dans le salon, je laisse mon côté girly envahir l'air de rien notre chambre.

 


Des petites boîtes, des carnets, des petites coupelles, peu importe, du moment que c'est mon petit plaisir à moi ;-)

**

Room. Bedroom. My bedroom. After a long month between bags to do and undo, in Lima, Zurich and Brussels, what a pleasure to meet my bedroom. My bed, actually. To enjoy new sheets and to add a newcomer, so sweet.
Room. A room of my own. The ultimate dream for a lot of us. To read there, to write, to think, to sew. I would have time there just for me and I would put a lot of pink, more or less banished from the other rooms. Then, as long as I don't have a room of my own and there is no pink in the living room, I let my girly side invade our bedroom, l'air de rien. Little boxes, notebooks, small cups, it doesn't matter as long it is my very own pleasure ;-)

mardi 17 mai 2011

En route vers l'indépendance

C'est parti ! Vrais premiers pas du petit en fin d'après-midi. Il avait l'air de trouver ça drôle d'oser enfin se jeter en avant sans une main de maman ou un bout de pantalon de papa. On est heureux. Mais je crois qu'on va aussi vite regretter l'âge d'or où il restait couché sur le dos, incapable de tout mouvement sur lui-même.
Une date à marquer...

L'effet des nouvelles chaussures enfin à sa taille ?!

Impossible de faire une photo décente de l'événement

Repos bien mérité après l'effort. Boys don't cry!



V comme ...

Violet.

"Violet n'avait alors que vingt-sept ans, et elle était encore plongée avec passion dans la rédaction de sa thèse sur les femmes mortes depuis longtemps dont la folie se traduisait par des crises violentes, des membres paralysés, des stigmates, d'irrépressibles besoins de se gratter, des poses lascives et des hallucinations. Elle appelait les hystériques "mes adorables folles" et les citait négligemment par leurs noms, comme si elle les avait rencontrées depuis peu dans le service et voyait en elles des amies ou, au moins, des relations intéressantes. Contrairement à la plupart des intellectuels, Violet ne faisait pas de distinction entre le cérébral et le physique. Sa pensée semblait circuler dans son être tout entier comme si réfléchir avait été une expérience sensuelle. Ses gestes suggéraient chaleur et langueur, un bien-être paisible dans son propre corps. Elle était toujours en train de s'installer plus confortablement. Elle se lovait dans les fauteuils, ajustant son cou, ses bras et ses épaules. Elle croisait les jambes ou en laissait une se balancer par-dessus le bord d'un canapé. Elle avait tendance à soupirer, à respirer profondément et à se mordiller la lèvre inférieure lorsqu'elle réfléchissait. Parfois, elle se caressait le bras avec douceur tout en parlant ou promenait son doigt sur ses lèvres pendant qu'elle écoutait. Souvent, tandis qu'elle me parlait, elle tendait le bras pour me toucher très légèrement la main. Avec Erica, elle se montrait ouvertement affectueuse. Elle lui caressait les cheveux ou lui posait avec abandon un bras sur les épaules." 

Violet, l'héroïne de Tout ce que j'aimais de Siri Hustvedt (extrait p. 69, Acte Sud, Babel, 2005). Le livre qui m'a le plus bouleversée ces dernières années. Au point de relire chaque phrase pour ne pas le dévorer trop vite. Au point de le refermer après la première phrase du deuxième chapitre, en étouffant un "NON! Pas ça, pas ça...", puis de reprendre la lecture en me disant que mon bonheur ne sera plus jamais innocent. Le refermer en souhaitant que passent rapidement plusieurs années, afin de pouvoir le relire. En fait, j'aimerais pouvoir l'ouvrir à nouveau pour la première fois. J'ai été tellement prise par Violet, Erica, Bill et Leo, que je ne situe plus du tout le contexte de la lecture, ni la période précise. Je me souviens juste l'avoir vu pour la première fois dans une jolie librairie à Montréal, été 2005.

À toi, ma V. parisienne, plein de bises en souvenir de ces cinq dernières années. C'était hier et, pourtant, il y a si longtemps déjà...

V comme...

Victorieuse
Volontaire
Vivifiante
Vraie
Voluptueuse
Valiente (parce que "courageuse", ça ne commence pas par V)

Vraiment une super(be) amie
Vivement qu'on se voit!

mercredi 4 mai 2011

Corner view - "By the sea" (à la mer)


("non virginal english" version below)

Le Corner view, c'est un projet de Jane qu'on retrouve pour l'instant sur le blog de Francesca. L'idée est de lancer une thématique chaque mercredi et ceux qui sont inspirés offrent leur "vue" depuis leur "petit coin du monde".

Après les lunchs de la semaine passée, je profite de ce nouveau Corner view pour lancer une petite série sur le Pérou...

Quand on pense au Pérou, on pense altitudes andines, Macchu Pichu, lamas et tout le tralala qui va avec. Et nombreux sont ceux qui oublient ou ignorent que Lima se trouve en bord de mer.

Oui, oui, c'est bien le Testino des photos des Kate (Moss et Middleton)
Cela dit, lorsqu'on emprunte la via expresa qui rejoint la côte, on oublie aussi que la mer est là, droit devant nous.

Sous le bitume, la plage
En réalité, une partie des quartiers du borde del mar s'élève à 25 mètres au-dessus des vagues: San Isidro, Miraflores, Barranco, Chorrillos.

Parque del amor, il y a 10 ans (ma 1e photo de Lima)

Miraflores (de tous mes voyages, ce sont
 les seules photos qui ont correctement été mises en album!)

La proximité de la mer fait que ces quartiers sont enfouis dans la brume pendant les saisons froides et même certaines journées de fin d'été.

Miraflores, il y a 3 semaines
Vous ne me croyez pas? Allez donc y faire un tour et vérifiez par vous-mêmes!

**

After the Corner view of last week, I take advantage of this new one to launch a little serie on Peru. 

When you think about Peru, you think about andean heights, Macchu Pichu, lamas and all the blablabla that comes with it. And lots of people just forget or don't know that Lima borders the sea. Saying that, when you drive along the via expresa going to the coast, you also forget that the sea is there, straight ahead. Actually, part of the neighbourhoods of the borde del mar stands 25 meters above the waves: San Isidro, Miraflores, Barranco, Chorrillos. You don't imagine that these sweet little parcs overlook a road set in between cliffs and surfers. The proximity of the sea makes that these neighbourhoods are under seafog during the cold seasons and even certain days in the summer. 
You don't believe me? Just go overthere and check it by yourself!

On n'imagine pas que ces jolis petits parcs surplombent en fait une route qui longe la falaise et les surfers...

Devant mon resto préféré: Francesco (allez faire un tour sur son site,
rien que pour voir les photos des plats!)

lundi 2 mai 2011

La chanson de la semaine

C'est pas parce que je ne suis plus en Gelbiek que je ne me tiens pas au courant de ce qui se fait de plus pointu au niveau du son ;-)

Voici les Hoquets et leur Couque de Dinant...


Un morceau pour ma copine I, comme elle les aime: un bon beat, une chorégraphie du feu de dieu et des paroles profondes. Au moins, j'aurai appris quelque chose: if you want to eat it, you've got to suck that couque de Dinant.

Bonne semaine!

Des chaussures de princesse

Bon, j'ai besoin de l'aide des modeuses : je fais une obsession sur les chaussures de Kate, qu'on voit partout (elle ET ses chaussures) depuis plusieurs jours...



Le look du jour Kate Middleton
La veille du YES I WILL
(http://www.elle.fr/People/La-vie-des-people/News/Le-look-du-jour-Kate-Middleton-1563844)


Avant de partir en lune de miel, les amoureux ont fait une balade dans le parc du Palais
Le lendemain (et toujours fraîche comme une rose)
(http://www.news-de-stars.com/mariage-royal/avant-de-partir-en-lune-de-miel-les-amoureux-ont-fait-une-balade-dans-le-parc-du-palais_pic84056.html)


Est-ce que quelqu'un sait quelque chose sur ces petites merveilles qui ont l'air tellement confortable?

ps1: bien-sûr que j'ai regardé une partie du mariage...
ps2: non, je n'en ai pas marre de les voir: à Lima, la presse était peu obsédée par le happy couple, donc je n'ai pas fait d'overdose.
ps3: oui, j'adore les mariages, les belles robes, les belles chaussures et plein d'amour dégoulinant de partout.
ps4: oui, c'est un scan-da-le que Kate/Catherine mette les mêmes chaussures la veille de son mariage et le lendemain. Paraît même qu'elle fait ses courses elle-même et qu'elle cuisine (mais qu'elle est beeeeellle).
ps5: oui, c'est un scan-da-le également qu'on ait vu ses 2 robes de mariée sous toutes les coutures et qu'on n'ait même pas eu droit à une photo des chaussures (mmmm, à mon avis, elle devait porter ces fameuses chaussures de la veille et du lendemain).

dimanche 1 mai 2011

Bonne fête du travail !

Même si un 1er mai, un dimanche et lorsqu'on ne "travaille" pas, ce n'est pas vraiment la même chose, ça reste quand même un beau jour férié.


Et puis l'odeur du muguet, c'est tellement magique ! J'espère que votre dimanche a été radieux...